projets amis

Longo maï soutient d’autres initiatives et groupes désirant construire des projets collectifs. Cela peut se traduire par un soutien financier, par un déplacement sur place d’un groupe de Longo maï pour le démarrage d’une ferme ou par le soutien dans la recherche de réseaux de vente des différentes productions.

 

Pour permettre à ce type de projets d’exister et de se développer, la mise en place du cadre juridique est vitale. Depuis trois ans, un groupe composé de personnes issues de groupes dans le milieu rural cherche un moyen de conseiller et de faciliter l'installation pérenne de jeunes organisés collectivement. Ceux-là même qui ne peuvent accéder au foncier en raison du prix prohibitif des terres et des lieux. Depuis sa création, Longo maï a développé un savoir solide sur les questions juridiques et s’engage maintenant à le transmettre afin d’ouvrir ensemble des nouveaux chemins pour des projets collectifs.


La ZAD de Notre-Dame-des-Landes, France

Ils sont environ cent cinquante à vivre sur l’ancienne Zad de Notre Dame des Landes. Ces habitants, tous issus de la lutte contre l’aéroport, poursuivent leur aventure. Ils veulent pérenniser leurs activités agricoles, artisanales ou culturelles, leurs habitats et leurs tentatives d’habiter le monde autrement. L’Etat et le département de Loire Atlantique ont accepté de signer, avec les anciens « zadistes » des baux agricoles sur 350 ha, les paysans dits « historiques », qui ont participé à la lutte sont confirmés sur 305 ha. Restent 400 ha, toujours en conflit entre des gros paysans qui ne rêvent que de s’agrandir, et les nouveaux habitants qui veulent que l’ensemble de ces terres qui ont échappées à l’industrialisation pendant cinquante ans, restent protégées dans un ensemble cohérent.

Les habitants avec l’association de soutien ont créé un fonds de dotation, sorte de fondation simplifiée, intitulé « La terre en commun » apte à collecter des dons. Ce fonds a pour but de pouvoir racheter les bâtiments d’habitation et les bâtiments agricoles « occupés » pendant les années de lutte, et qui seront bientôt mis en vente par le département et l’Etat. A régler aussi l’avenir de tout ce qui a été construit pendant la période de résistance au projet d’aéroport et qui n’a pas été détruit par les forces de l’ordre. Les 40 ha de la forêt de Rohanne ont échappé aussi durant 50 ans à la gestion industrielle des forêts. L’ONF-Office national des forêts- et le département ne sont pas prêts à vendre cette forêt, mais des négociations sont en cours, et il y a bon espoir que les « zadistes » obtiennent une large autonomie de gestion de cette forêt.

Une trentaine d’habitantes et habitants de l’ex Zad ont créé une coopérative, la Coopérative Bocagère, une expérience collective pour « tenter de contrer l’acharnement de l’Etat et des administrations qui cherchent à tous prix à individualiser nos vies et nos pratiques pour mieux les soumettre au règne du tout marché. » Autour du bois la coopérative va proposer des chantiers-école, en charpente, sciage, débardage à cheval et travaux forestiers. Mais elle comprendra beaucoup d’autres activités, pépinières fruitières et forestières, plantation d’arbres. Verger conservatoire, maraichage, élevage ovin et bovin. En grandes cultures, oléagineux, sarrasin et céréales, transformation en farine pour les ateliers galette et pain… L’enjeu est de pratiquer une agriculture paysanne, collective et soucieuse du bocage. « Bien qu’elles aient été sauvées du bétonnage programmé, ces terres restent en danger, à l’image de l’ensemble des terres agricoles dans le monde. Elles sont menacées par l’agrandissement effréné des exploitations agricoles industrielles et de leurs pratiques dévastatrices du bocage et de sa biodiversité. Pour les sauver et les mettre en commun, nous entendons contribuer à la dynamique collective d’installation paysanne impulsée par le mouvement. »


StraZe, Allemagne

Des liens se construisent avec la maison de la StraZe à Greizwald, en Allemagne du nord-est (ex-RDA). Là-bas, un groupe a acheté une immense maison pour y développer des activités politiques, sociales et culturelles. Celles-ci permettent de recréer du lien social et de lutter ainsi contre l’avancée de l’extrême-droite dans une région désertée par les pouvoirs publics. En 2018 Pro Longo maï a attribué un soutien substantiel en forme de don et en forme de prêt pour permettre au collectif les finitions de leur important chantier de reconstruction.


Le jardin des semences au Liban

Il y a cinq ans Zoé et son frère Ferdinand ont eu l'idée d'un projet de semence et de ferme biologique dans la vallée de la Bekaa où un demi-million de réfugié-e-s vivent dans des centaines de camps. Leur ferme "Buzuruna Juzuruna" (en arabe "nos graines sont nos racines") fleurit aujourd’hui à la périphérie du village de Saadnayel, à une heure de voiture à l'est de Beyrouth. Une vingtaine de femmes et d’hommes venant de Syrie et du Liban participent au projet. En 2019 Pro Longo maï a continué son échange avec ce projet important dans cette région difficile par une participation pratique ainsi que par une aide financière.


Hozman Durabil - Moara Veche, Roumanie

Depuis 2004 le projet du «vieux moulin» ramène de la vie et de l’emploi dans le village Hosman en Roumanie. La petite équipe, constituée de Roumain·e·s et d’Allemand·e·s, a installé une boulangerie où elle fait du pain pour la vente locale. Avec le soutien de la «Direction du développement et de la coopération» de la Suisse et en partenariat avec Longo maï, le groupe a pu réaliser dans les années 2015 à 2017 l’aménagement d’un petit centre culturel et de nombreux stages de savoirs artisanaux.

 

Voyage à l'Est


La Finca Sonador au Costa Rica

La Finca Sonador a été créée en 1979 par Longo Maï au Costa Rica sur un terrain abandonné. L’objectif initial était d’accueillir des réfugiés nicaraguayens fuyant la dictature de Samoza. Par la suite des salvadoriens fuyant également la dictature, des paysans sans terre costaricains et des indigènes s’y sont aussi installés. Les terres ont été mises à disposition des familles pour qu’elles soient en mesure de subvenir à leurs besoins. Aujourd’hui, elle est gérée indépendamment de Longo Maï en Europe. Dernièrement de nouvelles familles de réfugiées du Salvador sont arrivées et il y a toujours des places prévues pour continuer l’accueil.